Perryhan El-Ashmawhi fait partie de ces jeunes talents de la movida du monde arabe qui vous transmet plein d’enthousiasme et d’énergie avec ces créations et sa façon d’être caractérisée par sa simplicité. Ses créations reflètent une vision artistique et moderne de sa rencontre avec la tradition et les symboles d’antan. Perryhan une personnalité internationale et ancrée dans le monde arabe comme L’Eclectique Magazine adore. Ainsi nous vous proposons de plonger dans son univers avec une rencontre en questions et les photos de ses créations.
Perryhan, pouvez-vous vous présenter et nous dire comment vous êtes arrivée à une carrière artistique ?
Je suis d’origine égyptienne et je suis née au Bahreïn où j’ai grandi. J’ai ensuite suivi ma passion en faisant des études de beaux-arts à l’université Concordia à Montréal au Canada. En 2009, j’ai eu ma licence avec une majeure en peinture et dessin. Après la fin de mes études, j’ai voyagé entre le Bahreïn et l’Égypte pour envisager une carrière d’artiste plasticienne. Ce n’était vraiment pas un début facile pour un choix de carrière mais j’étais tellement certaine que l’art avait un rôle important dans ma vie. Je vis actuellement à Dubaï en explorant la scène artistique et en saisissant les nouvelles opportunités qui se présentent à moi.
Il y a une sensibilité particulière dans vos créations, expliquez-nous votre travail d’artiste plasticienne ?
Je travaille avec une approche post-moderne (courant artistique du postmodernisme de la deuxième moitié du XX ème siècle) en combinant la culture populaire et l’art classique. Autrement dit, je m’inspire d’illustrations graphiques et de graffitis en les incorporant dans des formes traditionnelles de création d’art. Étant artiste, je pense vraiment que l’on est influencé par de nombreuses choses dans la vie. Que ce soit la musique, la culture, la société urbaine…tout cela mène à de nouvelles créations et idées.
Quel voyage intérieur souhaitez-vous partager avec vos créations ?
Je souhaite vraiment amener mes spectateurs dans une destination joyeuse. C’est important pour moi de partager des émotions avec mes créations. Je suis contente de pouvoir créer une œuvre agréable pour les yeux mais je suis encore plus satisfaite d’une création qui déclenche une émotion intérieure chez les gens. Je pense que l’art doit être plus que quelque chose de bien, l’art doit vous faire ressentir une émotion.
Être une artiste et une femme, cela rend-il les choses plus difficiles dans le monde arabe en ces temps ?
Non, pas vraiment. Je pense qu’il y a un stéréotype à propos du rôle de la femme dans le monde arabe où on attend qu’elle fondent une famille rapidement. Mais les choses évoluent et je ressens que les femmes arabes sont de plus en plus orientées vers une carrière. Il n’y a pas que dans le monde arabe que les femmes artistes sont une minorité. A l’université, nous pouvons être une classe de vingt filles et d’un garçon. Et au fil des années, on peut voir que les garçons poursuivent une carrière d’artiste à succès et une majorité de femmes ne sont plus dans l’art.
Pouvez-vous compléter cette dernière déclaration avec vos propres mots et votre vision « La culture est… »
La culture est un jeu décisif. Soit vous jouez selon les règles en les respectant ou vous brisez les règles et vous changez certaines limites. Je pense qu’il est toujours bien de créer avec ces deux alternatives pour ainsi coller à vos racines sans avoir peur d’explorer.
Site internet de Perryhan El-Ashmawi & Compte instagram de Perryhan